PULA

 

Nous quittons Venise dans l'air frais du matin  sur une autoroute surchargée. Nous en sortirons à l'embranchement vers Udine pour rouler de façon plus tranquille et plus lente. L'arrivée à la frontière Croate est catastrophique il y a une queue de plusieurs kilomètres due à des travaux de réfection de chaussée au niveau du poste frontière ! Nous remontons prudemment la file et quittons l'autoroute pour une route plus calme et aérée en hauteur. Il y a des virages et JJ n'aime pas les virages...Arrivée à Pula vers 16 heures après une étape de 300km. J'ai parcouru 1177 km depuis le départ.

 

La ville est assez petite et il est facile d'en faire le tour en suivant les anciens remparts. La monnaie Croate est en fait celle de nos francs avant le passage à l'euro. Il y a des bureaux de change partout ainsi que des « bankomat » des guichets de retrait automatique. Je retrouve beaucoup de choses communes avec la Russie et notamment la langue. Partout des terrasses attendent le touriste qui est rare.

L’histoire de la ville de Pula remonte à près de 3 000 ans. Une légende locale place le mythe des Argonautes, en quête de la Toison d'or, non pas en mer Noire, mais en mer Adriatique, et en fait les fondateurs de Polis, la future Pula. Un mythe est une construction imaginaire Il est porté à l'origine par une tradition orale, qui propose une explication pour certains aspects fondamentaux du monde et de la société.

Le plus important édifice de la ville est l’amphithéâtre romain de Pula. On trouve également dans l’ancienne ville romaine de Pola un Temple d'Auguste, l’ancien capitole du forum (transformé en palais communal), un arc de triomphe (l'arc des Sergius), un mur d’enceinte en ruines et les restes (dont la façade) de deux théâtres antiques.

 

L'amphithéâtre est particulièrement impressionnant par sa hauteur, puisque les trois niveaux de son anneau extérieur sont parfaitement conservés.

Il est de forme elliptique : la longueur du grand axe est de 133 mètres et celle du petit axe est de 105 mètres. Sa hauteur atteint 35 mètres. Il pouvait accueillir jusqu'à 24 000 spectateurs.

C'est l'un des plus grands amphithéâtres construits par les Romains.

 

Le Temple d'Auguste est un temple romain édifié au début du Ier siècle (entre l'an 2 av. J.-C. et 14 ap. J.-C.), situé dans le centre de la ville. Le temple faisait partie d'une triade constituée de trois temples, il ne reste quasiment rien des deux autres. Sous le gouvernement de Byzance, le temple d'Auguste est converti en église - ce qui explique pourquoi il est toujours là - et plus tard en un grenier à blé. Durant un raid aérien des alliés en 1944, il a été gravement endommagé. Il a été reconstitué en 1947. De nos jours, le temple expose des pièces de sculpture romaine.

L'Arc de triomphe des Sergius (ou des Sergii) commémore trois frères de la famille Sergii, notamment Lucius Sergius Lepidus, un tribun ayant servi dans la vingt-neuvième Légion romaine et ayant participé à la bataille d'Actium et dissoute en 27 av. J.-C. Cela suggère une date approximative de construction vers 29-27 av. J.-C. L'arc se trouvait derrière la porte navale originale de la première colonie romaine. Les Sergii constituaient une puissante famille de fonctionnaires de la colonie et conservèrent leur pouvoir pendant des siècles .

 

 

La cathédrale de Pula remonte au Ve siècle. Il s’agit d’une grande basilique à trois nefs séparées par deux fils de colonnes. Le sanctuaire était fermé à l’Est par un muret en demi-cercle. Devant lui se trouvait le banc des prêtres et la chaire épiscopale. L’église était à l’origine décorée de mosaïques murales et de pavements ainsi que des fresques. De ces ornements originels il ne nous reste que quelques fragments de mosaïques sur le sol . A début du XVIe siècle la cathédrale a été dotée d’une nouvelle façade, d’un style de Renaissance tardive et devant l’église, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle (1671-1707) le campanile a été terminé. Pour ses fondations on a utilisé le matériau lapidaire de l’amphithéâtre de Pula.

 

 Ruelle de Pula