DUBROVNIK

Raguse est fondée durant la première moitié du VIIe siècle. Dès sa fondation, la ville est placée sous la protection de Byzance. À partir de 980, la ville a le statut d'évêché. À l'instar de Venise dont elle devient concurrente, Elle développe un trafic maritime très actif comme en témoigne l'importance des anciens bâtiments douaniers situés à l’entrée donnant sur le port. Le port abrite maintenant une flottille de bateaux à touristes bien éloignée du commerce initial.



L'ancienne Raguse, qui fut au XVe siècle une République rivale de Venise, renommée Dubrovnik en 1918 à la chute de l'empire austro-hongrois, est aujourd'hui une ville-musée.

 

Elle est gouvernée par un recteur, élu chaque mois. Celui-ci est logé au palais du recteur (ci-contre), où il ne reçoit plus ni amis, ni famille, se consacrant entièrement à sa tâche. La république de Raguse comprend uniquement les ports de Raguse et de Ragusavecchia (Cavtat) jusqu'en 1120, date à laquelle elle s'étend à son arrière-pays.


Entre 1180 et 1190, le Grand Prince Stefan Nemanja, fondateur de la dynastie serbe Nemanjić, essaie à deux reprises de s'emparer de la République de Raguse, sans succès.

Après la quatrième croisade, elle passe sous la domination de Venise, jusqu'en 1358. En 1416, elle est le premier État européen à abolir l'esclavage et, donc, à interdire le commerce des esclaves. Durant les XVe et XVIe siècles, elle développe son commerce entre l'Europe ottomane et les ports de la Méditerranée.

L'avancée turque dans les Balkans, qui conquièrent la Serbie, nuit gravement au commerce de la République. Elle signe en 1442 un traité avec les Ottomans. Farouchement catholique, la République réserve les postes de la magistrature aux membres de cette religion et oblige parfois les orthodoxes à se convertir.

Pour en savoir plus :https://fr.wikipedia.org/wiki/Dubrovnik


La première impression que l'on ressent en arrivant devant cette ancienne cité est une impression de puissance donnée par les imposants remparts.

Les remparts : Construits au Xème siècle et modifiés aux XIIIème et XIVème siècles, les murs, dont certains font jusqu’à 6 mètres d’épaisseur, ont assuré une ligne de défense solide contre les envahisseurs. Il s’agit de l’un des rares lieux en Europe où la quasi intégralité des remparts est encore préservée.



La stradum : Principale artère touristique de la ville de par ses magasins, ses cafés et restaurants, elle est bondée de touristes. Elle commence par une immense fontaine au sommet de laquelle veille un chien de pierre. La construction de cette fontaine remonte à 1438. Elle recevait, via un acqueduc, l'eau de la rivière Dubrovacka, la stockait dans son réservoir central, et la distribuait par 16 bouches ornées de masques de pierre. 

 

De petites ruelles latérales de parfois juste 2 mètres de large réservent des surprises pleines de vie et de fraîcheur.



La Cathédrale de l’Assomption a été construite sur le site d’une basilique du VIIème siècle, elle a été agrandie au XIIème siècle, prétendument financée par un don du roi Richard Cœur de Lion, sauvé d’un naufrage sur l’île voisine de Lokrum. La cathédrale de Dubrovnik est consacrée à l’Assomption de la Vierge Marie. Le bâtiment d’origine a été construit dans le style byzantin au 6ème siècle. Entre le XIIe et le XIVe siècle, elle a été reconstruite dans un style roman. Malheureusement, détruite en 1667 par un tremblement de terre, il faudra un siècle pour la reconstruire. Son style baroque, ses autels lui donnent une atmosphère très particulière.

 

La cité fortifiée abrite le monastère franciscain, situé au tout début de la Stradun, il renferme l’une des bibliothèques les plus précieuses de Croatie, ainsi qu’une pharmacie centenaire.


Sponza Palace (ci-contre) : Magnifique palais qui mélange le style gothique et Renaissance et qui a été construit au XVIe siècle. Il abrite actuellement les Archives de la République de Raguse, avec une précieuse collection de manuscrits, certains plus que millénaire.



ci-contre église des Jésuites,

 

Le monastère dominicain s’intègre dans les murailles de la ville. Célèbre pour sa cour et sa sacristie, l’édifice abrite aussi un musée et une bibliothèque.


Le Palais du Recteur est de style Gothique parsemé de quelques touches Renaissance. L’édifice grandiose abrite aujourd’hui un musée d’histoire culturelle.




Pour avoir la meilleure vue sur toute la ville de Dubrovnik, ses toits en tuiles, la mer Adriatique, l’île de Lokrum et celles des Elaphites, nous prenons un taxi pour grimper au sommet du mont Srđ. Vers l'est nous voyons les étendues sèches des montagnes de Bosnie. Vers l'ouest l'adriatique et les îles. C'est magnifique.


 

 


 

 

 

 

 


 


 

Marin Drzic, l'un des personnages célèbre de Dubrovnik, car hors du commun. Aventurier, contestataire, dispendieux, considéré comme le plus grand prosateur et dramaturge Croate, on  lira avec intérêt la notice que lui consacre wikipedia

 

 

 

 

 

 

ci-contre, en regardant vers le sud...


Demain en repartant vers Split, vers le nord, nous allons franchir à Neum une frontière d’entrée en Bosnie pour en ressortir quelque Km plus tard. Cette bizarrerie trouve sa source en 1699. A cette date Raguse cède deux portions de terre à l'Empire ottoman. De cette manière, Venise ne peut plus l'attaquer que par la voie maritime, et non plus par voie terrestre. 

Ceci est à l'origine de l'unique accès à la mer de la Bosnie dans la région de Neum.








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