Les Balkans

Le terme « Balkans » fait référence à une aire culturelle, c'est-à-dire un ensemble composé de groupes et de langues différents, mais qui partagent néanmoins un certain nombre de traits culturels communs, hérités d'un passé commun. L'histoire commence lors des premières migrations indo-européennes, deux mille ans avant notre ère, et agit jusqu'aux premières constructions étatiques de la région (décrites dans l'Iliade neuf siècles avant notre ère) La région subit ensuite l'influence macédonienne et la civilisation hellénistique trois siècles avant notre ère, et jusqu'à la prise de la Grèce par Rome. Puis la romanisation a contribué à l'unification balkanique à travers le réseau des routes et des cités, et s'est poursuivie par une synthèse culturelle. En 476, c'est la chute de l'Empire romain d'Occident, l'empire byzantin devient alors l'unique successeur de l'empire romain en place. À partir du début du VIe siècle, les slaves originaires d’Europe orientale s’étendent pour habiter la plupart des pays d’Europe centrale, orientale et du sud-est. Puis la région se structure politiquement à travers le Premier Empire bulgare qui désigne deux États médiévaux successifs : le khanat bulgare du Danube (681-864) et le tsarat bulgare (864-1018) gouvernés par une aristocratie proto-bulgare de boyards convertis au christianisme oriental à partir de 864 et régnant de part et d’autre du Bas-Danube. L'Empire Ottoman est un empire fondé à la fin du XIIIe siècle au nord-ouest de l'Anatolie. Après 1354, les Ottomans entrèrent en Europe avec la conquête des Balkans. Après avoir encerclé puis réduit Constantinople à quelques lambeaux, les Ottomans mirent fin à l'Empire byzantin en 1453 sous le règne du sultan Mehmed II. Cette occupation des Ottomans qui suscita une sévère résistance dura néanmoins de 1453, au traité de Lausanne en 1923, en passant par les sociétés secrètes du XIXe siècle. Le recul des Ottomans permit à L’Empire Austro-Hongrois, de dominer cette région de 1867 jusqu'en 1919. Il a été gouverné pendant presque toute son existence par le monarque François-Joseph Ier. Ce vaste empire était instable, car parcouru par des courants séparatistes. A l'issue de la première guerre mondiale, sa dissolution a donné naissance aux républiques d'Autriche et de Hongrie, ainsi qu’à la Yougoslavie. (Créée en 1919, par le Traité de Saint-Germain-en-Laye, à la suite de la victoire des Serbes et de leurs alliés sur l'empire austro-hongrois). La diversité religieuse du pays (catholiques en Slovénie et en Croatie, orthodoxes en Serbie, au Monténégro, en Macédoine, en Croatie et en Bosnie-Herzégovine, musulmans en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo) pose problème et le mouvement extrémiste oustachi (d'origine croate) combat pour la dislocation du pays. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Italiens envahissent la Yougoslavie. Mais mis en difficulté par la résistance yougoslave ils font appel à l'aide des Allemands. Devenue un pays communiste en 1945, la Yougoslavie prend le statut de république fédérale. Elle est dirigée jusqu'à sa mort en 1980 par le maréchal Joseph Tito, organisateur de la résistance yougoslave contre les fascistes italiens et les nazis allemands. La Yougoslavie disparaît à l'effondrement des pays communistes de l'Est européen au début des années 1990. L'ex-Yougoslavie est devenue sept républiques, par ordre chronologique : la Croatie (capitale Zagreb), proclamée indépendante le 25 juin 1991 ; la Slovénie (capitale Ljubljana), proclamée indépendante le 25 juin 1991 ; la Macédoine (capitale Skopje), officiellement ancienne république yougoslave de Macédoine, proclamée indépendante le 8 septembre 1991 ; la Bosnie-Herzégovine (capitale Sarajevo), proclamée indépendante le 1er mars 1992 ; le Monténégro (capitale Titograd, redevenue aujourd'hui Podgorica), proclamé indépendant le 21 mai 2006 ; la Serbie (capitale Belgrade), proclamée indépendante le 22 mai 2006 ; le Kosovo (capitale Priština), proclamé indépendant le 17 février 2008, non reconnu par l’intégralité de la Communauté internationale.