Sarajevo - la ville

 

Dès sa création après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de la Yougoslavie a étroitement surveillé les nationalismes des peuples yougoslaves, craignant qu'ils puissent mener au chaos et à la dislocation de l'État fédéral. À la mort de Tito en 1980, les Serbes nationalistes, menés par Slobodan Milošević, cherchent à obtenir des changements structurels afin de favoriser les Serbes. Il en a résulté une montée en forte puissance et une réaction similaire des groupes politiques nationalistes parmi les autres peuples de la fédération.

La Croatie et la Slovénie déclarèrent leur indépendance en 1991.

Les parlementaires serbes de Bosnie, ont abandonné le parlement central de Sarajevo et ont formé l'Assemblée du peuple serbe de Bosnie-Herzégovine en octobre 1991. Cette Assemblée a créé la République serbe de Bosnie-Herzégovine le 9 janvier 1992, qui est devenue la Republika Srpska en août 1992. 

 


Lorsque la Bosnie-Herzégovine a déclaré son indépendance de la Yougoslavie après le référendum sur l'indépendance de la Bosnie en 1992, les Serbes de Bosnie - dont l'objectif stratégique était de créer un nouvel État serbe de Bosnie qui inclurait les zones à majorité bosniaque - ont encerclé Sarajevo avec une force de siège de 13 000 hommes stationnés   dans les collines environnantes.

 

 

Le 6 avril 1992, Sarajevo est encerclée par les forces serbes. Le siège de la ville dure jusqu'en octobre 1995, période durant laquelle elle subit de nombreuses destructions et une importante baisse de sa population. Pendant toute la guerre, l'avenue centrale de la ville est jalonnée de tireurs embusqués, visant quiconque tente de la traverser pour rallier l'autre côté de la ville.

(ci-contre, traces d'impacts encore visibles)

C'est entre le second semestre 1992 et la première moitié de 1993 que le siège de Sarajevo connut son paroxysme. De violents combats eurent lieu au point que de nombreux analystes considèrent qu'il s'agit du siège militaire le plus meurtrier depuis le siège de Léningrad.

(ci-dessous, position occupée par les snipers)



Un cessez-le-feu fut décrété en octobre 1995, et les accords de Dayton furent ratifiés plus tard dans l'année, apportant la fin des hostilités. Le gouvernement de la république de Bosnie-Herzégovine déclara officiellement la fin du siège de Sarajevo le 29 février 1996.

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Sarajevo

 

 Le pont de Suada et Olga traverse la rivière Miljacka. Il est situé dans le quartier de Marijin Dvor. Les premières mentions d'un pont à cet emplacement datent du XVIIIe siècle. Jusqu'en 1996, il est connu sous le nom de pont de Vrbanja (Vrbanja most), de l'ancien nom dénommant le quartier où il a été bâti. Il porte le nom de Suada Dilberović et Olga Sučić, dont on dit qu'ils furent les premières victimes abattues en 1993 par les snippers des milices du Parti démocratique des Serbes de Bosnie au début du siège de Sarajevo. Ce couple de jeunes gens dont les corps restèrent 4 jours sur place furent appelés Romeo et Juliette d'après le récit du journaliste de guerre Kurt Schork.

Un épisode de la guerre de Bosnie-Herzégovine opposa, le 27 mai 1995, des Casques bleus français de la Force de maintien de la paix des Nations unies à l'armée de la république serbe de Bosnie (VRS) après que cette dernière ait pris aux Français le poste d'observation de la force de protection des Nations unies (FORPRONU) situé sur une des extrémités du pont de Vrbanja .

Une section de 31 soldats du 3e régiment d'infanterie de marine, menée à l'assaut par le lieutenant Heluin puis par le capitaine Lecointre, reconquirent le pont, appuyé par 70 soldats du régiment d'infanterie de marine et le tir direct de mitrailleuses de véhicules blindés. Deux soldats Français trouvèrent la mort dans cette action.

Lors de leurs obsèques le 1er juin 1995 à Vannes, le président Jacques Chirac déclara : « les marsouins Amaru et Humblot sont morts pour une certaine idée de la France, une France qui refuse de s'abandonner à la fatalité et à l'irresponsabilité ».

Aujourd'hui ce pont est utilisé de façon très banale.


Le Tunnel de Sarajevo est un tunnel creusé sous l'aéroport de Sarajevo pendant le siège de la ville. Il devait relier Butmir et Dobrinja, deux quartiers sous contrôle bosnien situés de part et d'autre de la ligne de siège serbe. Le manque d'outils et de matériel contraint les hommes à creuser à la pelle et à la pioche, et les 1200 m3 de matériel excavé furent extraits à l'aide d'une brouette. Les ouvriers se relayaient toutes les 8 heures de chaque côté du tunnel, 24 heures sur 24. À son point le plus bas, il se situait à cinq mètres sous la piste. Les entrées, étroitement surveillées par les troupes bosniennes, débouchaient dans le garage d'un immeuble du côté de Dobrinja et dans la maison de la famille Komar à Butmir
                                             (ci-dessous).

 

 

Il servit à rétablir les communications, à apporter de l'aide humanitaire à Sarajevo ainsi que des armes aux militaires et à faciliter la fuite de civils. Les wagonnets pouvaient être chargés de 400 kg de marchandises par trajet. Les quartiers de Butmir, Konoija et Hrasnica devinrent rapidement des hauts lieu du marché noir pour l'alcool et les cigarettes. Chaque jour, 3 000 à 4 000 personnes, soldats bosniaques, membres des forces des Nations unies et civils ainsi que 30 tonnes de marchandises empruntaient le tunnel pour un trajet de deux heures environ.

Après la guerre, la maison où débouchait le tunnel du côté de Butmir fut transformée en musée. Une portion d'une vingtaine de mètres de tranchée est conservée et peut être visitée. 

 


 

ancienne bibliothèque nationale devenue Hotel de Ville


tour de l'horloge

quartier Bascarsija

on peut boire de la bière dans ce quartier !

Marché


   

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